Rapport de l’ONU

La rapporteuse spéciale Yakin Ertürk, dans son rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU du 17 janvier 2007 (A/HCR/4/34), fait référence au caractère exemplaire de la proscription de la mutilation génitale féminine par la Conférence de TARGET au Caire (p. 20-21, point 55):

“55. Des discours culturels peuvent compléter et renforcer le discours de droits de l’homme. Le 25 novembre 2006, un groupe d’excellents érudits islamiques réunis à l’Université Al Azhar au Caire a par exemple donné une série de recommandations reconnaissant que la mutilation génitale féminine constitue „une tradition condamnable, qui est pratiquée dans certains pays et a été adoptée dans quelques pays par des musulmans“.(38) Ils ont constaté que „cela ne reposait pas sur des fondements écrits au regard d’une tradition authentique transmise par le Prophète dans le Coran“ et que „la mutilation génitale féminine pratiquée aujourd’hui cause un préjudice psychique et physique aux femmes“ et „devrait être considérée comme une agression contre l’humanité punissable“. Ils ont demandé qu’il „soit mis fin à cette pratique en se fondant sur l’une des plus hautes valeurs de l’Islam, à savoir celle de ne pas nuire à l’être humain“, et ont appelé à une pénalisation de cette pratique. De telles recommandation sont exemplaires et louables, sous condition qu’elles s’inscrivent dans un processus sérieux et continuel dans lequel tout le spectre des normes culturelles discriminatoires à l’égard des femmes est examiné et, si nécessaire, réinterprété et qu’elles ne soient pas seulement des concessions tactiques qui soutiennent les paradigmes discriminatoires dominants et l’autorité de ceux qui les représentent“.

(38) Voir:
http://www.target-human-rights.com/
HP00_aktuelles/alAzharKonferenz/index.php?p=beschluss&lang=fr

Vous trouvez ici le rapport intégral en anglais sous format pdf.